La Réserve fédérale américaine a terminé l'année civile 2025 par une troisième baisse consécutive des taux, qui ont été ramenés à 3,5 % - 3,75 %. La Banque du Canada a décidé de maintenir ses taux en décembre après les avoir réduits à quatre reprises en 2025, le taux au jour le jour s'établissant actuellement à 2,25 %.
La Réserve fédérale américaine a terminé l’année civile 2025 par une troisième baisse consécutive des taux, qui ont été ramenés à 3,5 % – 3,75 %. Cette décision a été difficile à prendre après la récente fermeture des services publics pendant six semaines et le manque de données macroéconomiques pour septembre/octobre. Avec une inflation et un chômage en hausse et moins de données pour prendre des décisions, la Réserve fédérale a choisi de faire preuve de prudence en 2026.
La Banque du Canada a décidé de maintenir ses taux en décembre après les avoir réduits à quatre reprises en 2025, le taux au jour le jour s’établissant actuellement à 2,25 %. Cette décision est liée aux résultats du PIB meilleurs que prévu au troisième trimestre, ainsi qu’aux signes d’amélioration des indicateurs de l’emploi ces derniers mois et au fait que l’inflation est étroitement liée à l’objectif de 2 % depuis plus d’un an.
Dernières tendances à l’horizon 2026
Les perspectives économiques pour les États-Unis sont incertaines en raison de la récente fermeture du gouvernement et de l’annulation effective de la publication des données d’octobre. Les dernières données disponibles montrent une hausse de 119 000 emplois non agricoles en septembre et un taux de chômage de 4,4 %. Ces deux indicateurs sont toutefois restés relativement inchangés depuis avril, ce qui souligne la stagnation du marché du travail. Les derniers chiffres de l’inflation ont été publiés à 3,0 % en septembre avant correction des variations saisonnières.
À l’inverse, les chiffres macroéconomiques au Canada affichent une tendance positive, grâce à une croissance surprenante du PIB réel au troisième trimestre (+0,6 %) après une baisse de 0,5 % au deuxième trimestre. La balance commerciale du Canada commence à s’adapter à mesure que les importations diminuent et que les exportations augmentent. Les marchés restent toutefois prudents à l’approche de 2026, car les dépenses d’investissement publiques ont compensé la stagnation des investissements des entreprises. L’inflation a également baissé en octobre, s’établissant à 2,2 % en glissement annuel après 2,4 % en septembre. Cette baisse est le résultat de la baisse continue des prix de l’essence et du ralentissement de l’inflation des prix des produits alimentaires.
L’emploi au Canada a continué de se stabiliser en novembre, avec une augmentation du nombre d’emplois (+54 000; +0,3 %) et une baisse substantielle (-0,4 %) du taux de chômage global (6,5 %). Bien que cette croissance ait été principalement attribuable à l’emploi à temps partiel, des progrès ont été réalisés chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, le groupe affichant le taux de chômage le plus élevé. Le secteur des soins de santé et de l’aide sociale a également enregistré la plus forte augmentation (+46 000 ; +1,6 %), tandis que le commerce de gros et de détail a connu une baisse (-34 000 ; -1,1 %).
Perspectives dans le secteur de la construction
Les indicateurs de construction pour les États-Unis sont au point mort en raison de la récente fermeture du gouvernement, mais les dernières tendances observées devraient se poursuivre jusqu’en 2026. La construction résidentielle privée a ralenti en août 2025, avec une baisse de 2,3 % des permis de construire (1,33 million) et de 8,5 % des mises en chantier (1,307 million) par rapport au mois précédent. Les dépenses du secteur privé ont légèrement augmenté (+0,3 % par rapport au mois précédent) pour atteindre 1 650 milliards de dollars, tandis que celles du secteur public sont restées inchangées à 517 milliards de dollars en août.
Les dépenses de construction non résidentielle ont été tirées par les secteurs de la fabrication, de l’énergie et des autoroutes et routes (respectivement 220 milliards, 155 milliards et 143 milliards de dollars), et une part importante de l’activité de construction aux États-Unis a tourné autour du secteur de l’intelligence artificielle et des centres de données. Par exemple, certaines estimations suggèrent que 80 % de la croissance de la demande intérieure privée finale au premier semestre 2025 provenait uniquement des centres de données et des dépenses liées aux technologies de pointe. Bien que cela soit une aubaine pour les statistiques du PIB, certains analystes ne sont pas certains que cette concentration de l’activité économique puisse se maintenir en 2026 et au-delà.
Au Canada, les chiffres de la construction résidentielle sont en baisse, mais restent globalement proches des niveaux de 2024. Dans l’ensemble du pays, le taux mensuel total désaisonnalisé des mises en chantier en octobre était de 232 765 unités, contre 279 174 unités en septembre, soit une baisse de 17 %. Les données cumulées depuis le début de l’année pour les mises en chantier dans les centres de 10 000 habitants ou plus s’élevaient à 197 207 pour la période de janvier à octobre 2025, soit une augmentation de 5 % par rapport à la même période en 2024. La croissance des mises en chantier au cours de cette période est restée forte au Québec (+32 %), en Nouvelle-Écosse (+26 %), en Saskatchewan (+51 %) et en Alberta (+20 %), tandis que l’Ontario (-19 %) et la Colombie-Britannique (-4 %) ont pris du retard.
Les investissements non résidentiels dans la construction de bâtiments ont légèrement augmenté pour atteindre 6,8 milliards de dollars en septembre, dont 2,1 milliards de dollars concentrés dans les investissements institutionnels. Les permis de construire ont connu une bonne performance en septembre ; les valeurs des permis corrigées des variations saisonnières pour les développements résidentiels et non résidentiels ont augmenté pour atteindre respectivement 7,27 milliards de dollars (+4,8 % en glissement mensuel) et 4,45 milliards de dollars (+4,0 % en glissement mensuel).
Les chiffres non ajustés de l’emploi dans le secteur de la construction ont continué de baisser, atteignant respectivement 1,647 million et 1,630 million en octobre et novembre, les tendances de l’emploi suivant les baisses saisonnières souvent observées pendant les mois d’hiver. Cependant, le chômage dans le secteur de la construction a atteint son niveau le plus bas en 2025, à seulement 4,1 % en novembre, ce qui montre que la main-d’œuvre reste très demandée dans l’ensemble du secteur.
Les perspectives pour le secteur de la construction semblent stables mais prudentes à l’approche de 2026, car la demande de main-d’œuvre reste forte, l’appétit pour le logement se maintient et les investissements dans les infrastructures par le secteur public contribuent à stimuler la croissance économique.
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