La Réserve fédérale réduit ses taux de 50 points de base en raison du ralentissement de l'inflation, rejoignant ainsi la tendance mondiale à l'assouplissement des banques centrales.
La Réserve fédérale américaine a annoncé aujourd’hui une réduction de 50 points de base de ses taux d’intérêt, à la lumière des preuves croissantes que l’inflation tend vers l’objectif de 2,0 %, ainsi que des signes provenant de l’IPC, du chômage et des niveaux de dépenses des consommateurs. Avec la Banque du Canada qui a annoncé une troisième baisse consécutive de ses taux d’intérêt au début du mois, la Réserve fédérale rejoint les autres banques centrales en réduisant les taux d’intérêt dans un contexte de ralentissement des prévisions de croissance.
Perspectives de la Réserve fédérale en matière de gestion de l’inflation
La Réserve fédérale américaine avait indiqué qu’une transition vers des taux d’intérêt plus bas était à venir ; selon le résumé des projections économiques publié en juin 2024, la Fed s’attend (sans le garantir) à ce que le taux des fonds fédéraux soit d’environ 4,5 % d’ici la fin de 2024. Ce taux devrait baisser à 4,0 % au milieu de l’année 2025, puis à 3,0 % au milieu de l’année 2026.
Plusieurs facteurs clés ont conduit à la première réduction très attendue de la Fed en 2024 ; les marchés du travail locaux se resserrent car l’emploi a augmenté moins que prévu et les offres d’emploi disponibles ont diminué. Les niveaux de revenus discrétionnaires semblent plus faibles, car le coût de la vie reste élevé, et les consommateurs ont réduit leurs dépenses dans de nombreux domaines. Les entreprises ont également réduit leurs activités, de nombreuses sociétés ayant réduit ou prévoyant de réduire leurs effectifs cette année.
L’IPC américain est tombé à 2,5 % en août (en glissement annuel) après une hausse en juillet (2,9 %). Le coût du logement reste un défi important pour les Américains, tandis qu’une légère baisse des prix de l’énergie (-0,8 %) a permis de ramener l’inflation globale à un niveau légèrement inférieur aux prévisions. Malgré ces chiffres, l’inflation de base est restée ferme à 3,2 % (en glissement annuel) en août.
Économies interconnectées : prévisions de la Banque du Canada
Dans son Rapport sur la politique monétaire de juillet 2024, la Banque du Canada (BdC) a présenté des prévisions économiques prudemment optimistes, similaires à celles de la Réserve fédérale américaine. La croissance globale du PIB du Canada devrait être d’environ 2,0 % en 2025 et de 2,5 % en 2026. La BdC prévoit également une croissance du PIB réel américain de 2,1 % en 2025, tandis que la croissance dans la zone euro devrait être plus modeste, à 1,3 %.
La Banque du Canada a déjà réduit ses taux d’intérêt à plusieurs reprises en 2024. Bien que les niveaux d’inflation diminuent et que les chiffres récents du PIB soient positifs, au deuxième trimestre 2024, le PIB par habitant du Canada a baissé de 0,1 %, soit la cinquième baisse consécutive.
Perspectives de l’industrie de la construction
Avec nos économies complexes et interconnectées au niveau mondial, le rythme de la croissance au cours des prochaines années reste incertain. Avec la baisse des taux d’intérêt et la modération de l’inflation mondiale, la plupart des analystes prévoient une croissance modeste dans les principales économies. Les données de BTY sur les projets révèlent que les prêts sont limités aux États-Unis et que les promoteurs cherchent à éviter les coûts d’emprunt plus élevés en s’appuyant sur les capitaux propres existants pour faire avancer les projets.
Malgré une année 2024 difficile, le secteur industriel reste solide et représente une part importante du portefeuille de Lender Services de BTY aux États-Unis. En outre, de nombreux États ont fait des efforts considérables pour lancer davantage de projets de logement, car les prix élevés de l’immobilier réduisent l’accessibilité.
L’annonce d’aujourd’hui marque le début d’un soulagement économique pour les consommateurs et les investisseurs, le marché prévoyant déjà d’autres réductions de taux dans un avenir proche. Bien que les changements de taux d’intérêt prennent du temps à se matérialiser dans tous les secteurs, cette transition vers des taux plus bas devrait stimuler la confiance des entreprises prêtes à investir dans leur croissance future.