La Banque du Canada a annoncé aujourd'hui sa première grande réduction de taux sur fond de baisse de l'inflation et de ralentissement de la croissance économique.
Cette réduction de 50 points de base ramène le taux au jour le jour à 3,75 %, ce qui était le taux cible il y a presque deux ans exactement.
De nombreux facteurs ont conduit à cette annonce, notamment (mais pas exclusivement) :
La stagnation des chiffres du PIB : Le PIB réel n’a augmenté que de 0,5 % au deuxième trimestre et a baissé de 0,1 % par habitant (cinquième baisse trimestrielle consécutive).
L’atténuation des pressions inflationnistes : L’indice des prix à la consommation du Canada a augmenté de 1,6 % en septembre, la première augmentation inférieure à 2 % depuis février 2021. Malgré cela, le coût de nombreux biens et services reste élevé, surtout par rapport aux prix pratiqués avant la pandémie.
Ralentissement de la croissance de l’emploi : Le taux de chômage reste élevé dans tout le pays, à 6,5 %, tandis que le taux d’emploi (la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui a un emploi) n’est que de 60,7 % en septembre 2024. L’emploi dans le secteur public augmente de 3 % d’une année sur l’autre, tandis que le secteur privé ne progresse que de 1,5 %.
D’autres tendances sont notables dans le secteur de la construction :
L’investissement en actifs non résidentiels ralentit : L’investissement des entreprises dans les structures non résidentielles n’a augmenté que de 0,5 % et l’investissement dans la construction non résidentielle a chuté de 1,2 % en septembre 2024.
Baisse de l’activité dans le secteur du logement : L’investissement dans le logement a chuté de 1,9 % au deuxième trimestre, sous l’effet d’une baisse de l’investissement dans les nouvelles constructions et d’un ralentissement des rénovations. Ces deux indicateurs ont été principalement influencés par la faiblesse de l’activité en Ontario. Les mises en chantier (-1,3 % en septembre) ont augmenté en Alberta, au Québec et dans les provinces de l’Atlantique, et ont diminué en Ontario et en Colombie-Britannique.
Perspectives d’avenir – BTY prévoit que la croissance du secteur de la construction se poursuivra à un rythme plus lent, en particulier pendant les mois d’hiver. La baisse des taux d’intérêt devrait réduire les coûts de portage pour les emprunteurs et encourager l’investissement ; cependant, ces effets ont souvent un décalage dans le temps.
La Banque du Canada a indiqué que l’offre était excédentaire par rapport à la demande dans l’ensemble de l’économie, ce qui ralentit la croissance. Une croissance modérée en 2025 et au-delà devrait permettre d’absorber cette situation, et d’importants investissements dans les infrastructures continuent de soutenir le secteur de la construction. De nombreux marchés tels que l’île de Vancouver, l’intérieur de la Colombie-Britannique, les Prairies, le Québec et le Canada atlantique continuent d’offrir des opportunités dans les secteurs résidentiel, commercial, des transports, de la santé et de l’éducation.